Edouard Martin (S&D). Madame la Présidente, je constate que nous sommes peu d’hommes à avoir pris la parole ce soir sur le grave fléau que sont les mutilations génitales féminines. C’est grave et c’est dommage. Sortons un peu des idées préconçues: ce sujet doit aussi concerner les hommes, lorsqu’on s’attaque à tout un pan de l’humanité.

Attachons-nous aux mots « mutilations génitales féminines ». De quoi s’agit-il? Cela veut dire qu’on mutile les femmes, qu’on les blesse, qu’on les tue, parfois. Ce sont des tortures continues. Ces mutilations sont le reflet d’une inégalité profondément enracinée entre les hommes et les femmes. Vous l’avez dit, ce problème n’est pas simplement un problème africain, il touche aussi l’Europe.

Que faut-il faire? Dès à présent il faut sensibiliser et, surtout, favoriser le changement des mentalités, encourager la ratification de la convention d’Istanbul. Il faut également réfléchir à un système d’asile qui prendrait en considération ce grave fléau et l’absence de condamnation dans certains pays.

Ces femmes ne sont pas des victimes, ce sont des combattantes, comme le disait le docteur Mukwege. Le combat, c’est avec elles que nous devons le mener.