Virginie Rozière (S&D). Monsieur le Président, contrairement à ce qui a pu être dit, la conviction quand on regarde comment fonctionne le marché numérique, est que ce marché existe déjà aujourd’hui. Les transactions mais aussi les échanges non marchands dépassent largement les frontières nationales. C’est aussi, on l’a dit, un formidable gisement d’innovation, d’évolution des modèles économiques, mais aussi d’évolution des relations sociales, des usages coopératifs. Tout cela évolue très vite, bien plus vite que les législations européennes.

 

Mais ce n’est pas pour cela que nous devons baisser les bras. Nous devons au contraire, et j’en suis convaincue, agir parce qu’il est de notre responsabilité en tant que Parlement européen d’établir et de renforcer un certain nombre de principes dans l’espace numérique, comme nous tentons de le faire dans l’espace physique.

 

Le premier de ces principes, nous en avons largement parlé, est la protection des consommateurs et des citoyens. Je m’inquiète lorsque j’entends remettre en question, sous couvert de compétitivité, une règle aussi fondamentale que la protection des données personnelles. Le Parlement, l’Union européenne a beaucoup fait dans ce domaine mais nous devons continuer et ne pas brader ce principe-là pour des questions d’efficacité économique. Nous devons aussi assurer l’équité. Je suis également étonnée lorsque j’entends justifier des situations de monopole. Nous devons assurer l’équité, la neutralité  du net et aussi de la recherche.