Vincent Peillon (S&D). Monsieur le Président, le collègue Panzeri l’a dit, d’autres aussi avant. Il est vrai – je l’ai indiqué tout à l’heure – qu’intervenir chaque fois sans stratégie politique et intervenir militairement peut créer plus de mal que de bien, même si cela peut parfois servir aux uns et aux autres de caution à un moment. J’entends même à certains moments  des discours moraux.

 

Maintenant, nous sommes dans une situation dramatique et je voudrais attirer l’attention sur un point. Bien entendu, la seule solution que nous avons aujourd’hui est de soutenir le processus politique et le Parlement issu des élections de juin et le faire bien entendu en associant tous les acteurs régionaux puisque ce sont eux qui se servent aujourd’hui du territoire libyen pour s’affronter. Penser que nous allons faire la police tout seuls n’a aucun sens, pas plus ici qu’ailleurs.

 

Mais il y a une question qui a été soulevée tout à l’heure par un de mes collègues, qui est très préoccupante pour l’Europe, qui parle – et nous l’avons beaucoup fait cet après-midi – des droits de l’homme. Il y a la question de l’immigration, il y a la question de la Méditerranée qui devient un tombeau pour des milliers de citoyens et en particulier des citoyens qui aujourd’hui sont pris en charge par Mare Nostrum mais dont nous savons qu’ils reposent essentiellement quand même sur l’action de l’Italie. Il faudrait que la solidarité des autres États européens s’exerce et que notre passion pour les droits de l’homme ne soit pas qu’un slogan mais une réalité face à ces vies humaines.