Gilles Pargneaux (S&D). Monsieur le Président, Madame la Commissaire, oui, il y a urgence, comme cela a été dit avant moi. 20 000 personnes sont des victimes potentielles d’ici à la fin de l’année mais, gardons-le à l’esprit, un million d’Africains sont aujourd’hui mis en quarantaine dans le cadre de cette pandémie.

 

Il y a urgence et je salue l’effort de la Commission européenne avec le déblocage des 152 millions d’euros. Mais il faut aujourd’hui dire concrètement à quoi va servir cette somme. Tout d’abord, elle doit viser à augmenter le nombre et la capacité des centres de traitement disposant de services d’isolement, à déployer du personnel qualifié, à installer davantage de laboratoires mobiles, à établir des ponts aériens, à créer un réseau régional de centres de traitement. Voilà ce que nous pourrions faire utilement dans l’urgence.

 

J’ai été rapporteur de la décision sur les menaces transfrontières graves pour la santé que nous avons adoptée ici, en juillet 2013, et qui a été mise en œuvre le 6 novembre 2013. Il y a – et je le considère en tant que rapporteur – urgence pour que les États membres organisent très rapidement une réunion extraordinaire des ministres européens de la santé pour évoquer cette pandémie.

 

Comme le spécifie la décision sur les menaces transfrontières graves pour la santé, l’Union européenne doit, le plus rapidement possible, tout d’abord effectuer l’inventaire des installations sanitaires susceptibles d’accueillir des patients, activer le réseau de laboratoires européens sur la détection de pathogènes hautement infectieux et surtout être en contact étroit avec le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies.

 

Voilà, Madame la Commissaire, l’urgence que nous avons devant nous.