Sylvie Guillaume (S&D).
Tout le monde est d’accord pour reconnaître que le Conseil du 23 septembre, tout comme le Conseil JAI de la veille, a permis de franchir, même si ça a été dans la douleur, certaines étapes importantes concernant l’action en tant qu’Union dans la crise des réfugiés, mais il faut que cette réponse s’inscrive dans le cadre d’un processus beaucoup plus long et beaucoup plus complet. En effet, les réunions à répétition ne doivent pas nous faire perdre de vue l’essentiel. S’il est impératif d’agir et d’agir vite, car la situation humanitaire l’exige, il faut dans le même temps, s’assurer de perspectives à moyen et long termes.

C’est pourquoi j’aurai 3 questions à poser à la Commission et au Conseil.

La politique migratoire devient très opérationnelle sous l’effet de l’urgence mais, au-delà des choix actuels, la question se pose de l’extension de ce mouvement. Autrement dit, doit-on et veut-on mieux communautariser nos décisions et nos pratiques en la matière?

Deuxième interrogation: les mesures opérationnelles posent évidemment la question du financement sur le court, le moyen et le long terme. Et là, c’est la question du budget européen qui s’impose. Pensez-vous qu’on puisse continuer à développer nos politiques avec le budget européen actuel?

Enfin, s’agissant de la dimension extérieure, l’idée qui est promue est celle de fixer les personnes en quête de protection internationale dans les pays tiers, mais quelle sera l’étape d’après?

La création de zones sous bannière européenne dans les pays tiers pour identifier les candidats potentiels? Je souhaiterais à connaître vos réponses sur tout cela.