Sylvie Guillaume (S&D). – Monsieur le Président, Madame la Commissaire, chers collègues, les conditions et les critères d’accès aux plus hautes responsabilités dans l’entreprise sont encore bien loin de la société équilibrée à laquelle une majorité d’entre nous – je l’espère – aspire. Je remercie donc à mon tour les deux rapporteures du travail réalisé pour en finir – ou tenter d’en finir – avec les clubs masculins très fermés que sont essentiellement, aujourd’hui, les conseils d’administration des entreprises.

 

Pourquoi en passer par l’instauration de quotas? Parce que sans aucune action contraignante, nous avons peu de chances d’assister à des changements volontaires pour en finir avec les postures actuelles, qui tolèrent l’existence de telles inégalités dans le monde de l’entreprise.

 

Il ne s’agit pas de mener une guerre des sexes: c’est une condition de responsabilité, d’égalité. Avec cette disposition sur les quotas, nous visons un effet d’entraînement, qui permettra véritablement de progresser vers la féminisation des comités exécutifs et des directions. C’est cette position que j’invite les États membres qui y sont encore réticents à rejoindre.

 

Plusieurs exemples illustrent la valeur ajoutée réelle d’une telle mesure pour la santé de l’entreprise elle même. Le Conseil doit en finir avec la défiance manifeste témoignée à l’égard de cette proposition et faire preuve de son engagement pour qu’enfin cette directive aboutisse.