Pervenche Berès (S&D). – Madame la Présidente, ce Parlement européen s’est prononcé à une très large majorité en faveur de la reconduction du dispositif de crise dans le cadre du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation. Il est assez paradoxal de voir des États membres – dont le représentant et membre du Conseil n’est pas présent ici pour entendre ce débat et nos arguments –, refuser l’extension de la dérogation dans le cadre du mécanisme de crise, à un moment où l’OCDE constate que l’Union européenne et, en particulier, la zone euro est rentrée en récession et a corrigé les perspectives de croissance pour l’année prochaine à 0,2 %. Où est la fin de la crise? Je pose la question au Conseil.

 

La réalité, c’est qu’il y a au Conseil une minorité de blocage qui pense que, puisque nous sommes en crise, il ne faut plus exercer la règle fondatrice de l’Union européenne, qui est celle de la solidarité. Je demande au Conseil d’entendre le message du Parlement. Nous demandons le maintien de la solidarité au sein de l’Union européenne.

 

Une seconde, Madame la Présidente, à propos de Renault. J’entends certains dire, dans cet hémicycle qu’il s’agirait de manœuvres électorales. Je demande à la Commission de prendre ses responsabilités et que sa main droite n’ignore pas ce que fait sa main gauche. Je demande que demain, lorsqu’elle se penchera sur la façon dont la réforme des retraites a été mise en place en France, elle tienne compte des dégâts causés par M. Xavier Bertrand et sa réforme des retraites, et qu’elle dise à la France que les effets désastreux de cette réforme des retraites doivent être corrigés.