Pervenche Berès (S&D). Monsieur le Président, Herman van Rompuy, avant de devenir président du Conseil européen, avait proposé la tenue d’un conseil européen extraordinaire, en février 2010, pour parler de la gouvernance économique. Il n’a pas pu avoir lieu parce que M. van Rompuy a dû traiter l’urgence de la situation en Grèce.

En février 2015, pour son premier conseil européen, le nouveau président du Conseil européen, Donald Tusk, a également proposé un conseil européen extraordinaire sur la question de la gouvernance économique et sur un rapport qui doit être celui des quatre présidents, mais que nous souhaitons voir devenir le rapport des cinq présidents. Vraisemblablement, il ne pourra pas le faire, car d’autres sujets se sont invités à l’ordre du jour: le terrorisme, l’Ukraine et la Grèce.

Je crois que les Européens se lassent de cette situation. Ces questions, qui semblent pouvoir être remises au lendemain, doivent en réalité être désormais traitées d’urgence. Car, entre‑temps, c’est aussi pour cela que l’économie grecque a divergé, qu’on a bricolé et qu’on a inventé une troïka à laquelle le peuple grec vient de dire qu’il ne veut plus souscrire. Car imposer la réforme structurelle de l’étranger, c’est nourrir l’euroscepticisme.

Il est donc urgent que le Conseil européen fasse son travail, soit trouver la voie qui nous permettra d’aboutir à l’approfondissement et à l’achèvement de l’Union économique et monétaire.