Monsieur le Président, Madame la Présidente en exercice du Conseil, plus de quatre mois après l’élection de ce Parlement européen, vous allez réunir un Conseil européen à un moment de flottement de l’Union européenne, avec une Commission qui est toujours en place pour expédier les affaires courantes.
Si nous ne voulons pas totalement désespérer les citoyens européens, il me semble que ce Conseil européen pourrait lancer deux messages. Le premier, c’est qu’un an après la solidarité que tous les États européens ont exercé à l’égard des banques, vous devriez lancer une initiative pour un débat européen sur la taxe sur les transactions financières ou sur la contribution que les banques doivent apporter au budget des États membres pour assurer la solidarité en retour.
Et puis, Madame Malmström, au nom de la Commission européenne, le Président de la Commission hier nous a indiqué qu’il soutenait le budget tel qu’il était aujourd’hui élaboré et que, un an après le plan de relance, rien de nouveau ne devait être imaginé. Or, depuis un an, la situation sur le front de l’emploi, la situation sur le front des dettes, s’est considérablement aggravée. Le budget qui nous est aujourd’hui proposé est un budget qui ne finance même pas la deuxième partie du plan de relance tel que vous l’aviez imaginé il y a un an. Alors voilà aussi un message sur lequel ce Conseil européen devrait se mobiliser: taxation des transactions financières, solidarité des banques à l’égard du budget des États membres et un vrai plan de relance, tel qu’il avait été initié il y a un an, alors même que nous l’avions dénoncé comme insuffisant.