Patrice Tirolien (S&D). – Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, chers collègues, cet APE avec l’Afrique centrale est contraire à l’objectif d’intégration régionale qui figure pourtant au cœur du processus APE.

L’intitulé de cet accord est, en effet, trompeur puisqu’il ne concerne qu’un seul des sept pays d’Afrique centrale. Pour schématiser à l’extrême, c’est comme si un seul État membre signait un accord au nom de toute l’Union européenne. Le fait que la Guinée équatoriale ne participe plus aux négociations nous incite à penser que les autres États d’Afrique centrale ne voudront pas d’un accord qui a été négocié suivant les seuls intérêts du Cameroun.

La méthode choisie par la Commission n’est donc pas la bonne puisqu’elle privilégie la ratification rapide d’accords nationaux qui renforcent une spécialisation étroite autour de produits à faible valeur ajoutée, davantage destinés au marché mondial qu’aux échanges régionaux. Aussi, la récente modification du règlement d’accès au marché ne viendra qu’amplifier cette tendance puisque la perspective de finaliser des APE régionaux avant le 1er octobre 2014 paraît hautement improbable.