Jean-Paul Denanot (S&D). Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, il est annoncé qu’au sein du Conseil, un certain nombre d’États membres ne souhaiteraient pas valider le budget rectificatif 2014 tel que proposé par la Commission et amendé par la commission des budgets.

Mes chers collègues, c’est un exercice de fiction politique, que je vous propose aujourd’hui. Imaginons que le Conseil reste sur ses positions et décide, de fait, de ne pas respecter ses engagements. Qu’allons-nous dire aux associations, aux chercheurs, aux ONG et aux collectivités locales de nos pays respectifs, qui ont sollicité les fonds structurels européens et qui ne voient rien venir? Qu’allons-nous répondre à nos concitoyens face au défaut de paiement qui se profile au niveau de l’Union européenne, avec bientôt plus de 24 milliards d’euros qui manquent à l’appel? Comment allons-nous expliquer à nos concitoyens que cette Europe, en qui ils ont mis beaucoup d’espoir, n’est pas au rendez-vous de l’Histoire?

Il faut que le Conseil accepte nos propositions, très raisonnables d’ailleurs, si on ne veut pas, chers collègues, avoir à répondre à ces questions. Il faut qu’a minima, les 4 milliards dormants dans le budget ainsi que toutes les amendes de justice, bien entendu, puissent être mobilisés.