Guillaume Balas (S&D). Madame la Présidente, il y a un débat que je ne comprends pas bien. On voudrait faire croire qu’en Europe du Nord il n’y a pas de problème de précarité chez les jeunes ou d’accès au marché du travail, alors que dans le Sud c’est le cas. Malheureusement, c’est une question de degré, ce n’est pas une question de nature. La crise frappe, évidemment, au Sud de plein fouet et c’est extrêmement grave. Mais nous voyons aussi dans les pays du Nord – dont on dit qu’ils s’en sortent bien entre guillemets – une jeunesse  qui n’est pas du tout dans la situation favorable qu’elle pouvait avoir il y a quelques années. Cela s’explique, notamment, par le fait qu’aujourd’hui les jeunes sont minoritaires et que, structurellement, nous avons du mal à agir pour eux parce que beaucoup d’autres classes d’âge aujourd’hui sont réticentes à faire des efforts.

 

Deux considérations dans ce contexte. La première, sur la garantie jeunesse, c’est qu’il faut voir ce qui est fait et il faut que la Commission soit sérieuse dans l’évaluation, qu’il n’y ait pas de dérives, comme cela a pu être constaté dans certains pays. Le deuxième élément, ensuite, est qu’il faut que soient mobilisés dans tous les pays les fonds des 6 milliards qui sont aujourd’hui alloués.

 

Et enfin, il faut à tout prix regarder ce que dit l’OIT sur les 21 milliards, même si nous n’arrivons pas tout de suite à cette somme, on peut le comprendre. Il faut augmenter en charge assez rapidement, bref il faut qu’il y ait une stratégie cohérente et contrôlée sur ce sujet.