Madame la Présidente, Monsieur le Président du Conseil, Monsieur le Président de la Commission,

Nous nous trouvons face à un défi pour l’humanité, un défi pour les générations futures. Pour relever le gant, Copenhague doit permettre un accord global, un accord unique, car, comme le précisait tout à l’heure le président de la commission de l’environnement, Jo Leinen, une alliance de tous, pays industrialisés et pays émergents, est nécessaire.

Aujourd’hui, avec notre débat, mais aussi l’élaboration d’une résolution par notre Parlement, nous appelons à nouveau l’Union européenne à conserver son rôle de chef de file dans cette politique nécessaire de lutte contre le changement climatique. Rappelons qu’il convient que nous parlions d’une seule voix pour maintenir notre crédibilité.

Oui, nous devons arriver à Copenhague à un accord pour limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale à un niveau qui ne dépasse pas 2 degrés au-dessus des niveaux préindustriels. Oui, nous devons à Copenhague signer un accord afin d’atteindre des réductions collectives d’émissions de gaz à effet de serre de 30 % d’ici à 2020 par rapport à 1990. Mais cela ne suffira pas. Il est non seulement nécessaire pour les pays développés de réduire considérablement leurs émissions, mais il faut également que les pays en développement contribuent à la réalisation des objectifs.

Les pays industrialisés doivent par conséquent apporter un soutien financier et technique suffisant, durable et prévisible aux pays en développement pour les encourager à s’engager en faveur de la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Copenhague doit ainsi permettre aux pays en développement d’évoluer vers des modèles sobres en carbone.

Aussi, permettez-moi d’aborder deux pistes qui m’apparaissent nécessaires pour notre avenir. Tout d’abord, la mise en place, au niveau mondial, d’un financement de la lutte contre le réchauffement climatique, basé sur la taxation des transactions financières. Ensuite, il m’apparaît nécessaire de mettre en place un ajustement fiscal aux frontières de l’Europe qui frapperait les importations de produits fabriqués sans le moindre souci de protection de l’environnement, ajustement fiscal lié à une contractualisation des reversements aux pays du Sud de la taxe carbone ainsi collectée aux frontières de l’Europe et qui servirait à financer des investissements dans les équipements nécessaires à leur lutte contre le réchauffement climatique.