Gilles Pargneaux (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, comme vous l’avez, à nouveau, rappelé dans votre intervention liminaire, la Commission nous a indiqué, à plusieurs reprises, que cette future stratégie serait fondée sur les résultats de l’avis de l’EFSA concernant les risques pour la santé humaine. Ce travail pourrait, à terme, mener à l’interdiction, comme vous l’avez indiqué, de nombreuses substances utilisées dans l’industrie au-delà du cadre strictement alimentaire.

Pour ce faire, il faudrait que l’EFSA nous démontre qu’elle est capable de travailler en toute indépendance et transparence sur ce dossier crucial pour la santé de nos concitoyens. Or, sur ce point, de sérieux doutes subsistent.

Le 3 décembre 2012, l’EFSA a, très discrètement, publié sur son site la composition d’un panel de scientifiques chargés de rendre, dans quelques semaines, l’avis sur les perturbateurs endocriniens. L’analyse de cette liste met, une nouvelle fois, en avant les conflits d’intérêt qui gangrènent cette agence européenne. Sur les 18 experts nommés, seuls 3 ont une expérience scientifique sur la question du système endocrinien. De plus, la répartition nationale n’est pas des plus représentative.

Alors, Monsieur le Commissaire, rassurez-nous pour que, enfin, nous puissions – comme on le dit dans ce rapport de notre collègue Westlund, – avoir une action véritable contre les perturbateurs endocriniens.