Gilles Pargneaux (S&D). – Monsieur le Président, Madame la Commissaire, Monsieur le Commissaire, chers collègues, nous avons, cette semaine, l’occasion de corriger une erreur dont nous sommes à l’origine, erreur qui a gravement détérioré l’ordre international ces dernières années. Je veux parler, évidemment, de notre volonté de limiter et de contenir les biocarburants.

Nous ne pouvons pas accepter qu’une de nos politiques – pour la simple raison que nous voulons atteindre des objectifs chiffrés que nous nous sommes fixés – affame les peuples des pays les plus démunis, accentue la déforestation dramatique des pays en développement et accélère la montée des prix alimentaires. C’est pourtant ce qui résulte de notre politique en faveur des biocarburants.

C’est pour toutes ces raisons que je soutiens un texte qui limite les biocarburants de première génération et qui sache faire la différence stricte entre bons et mauvais biocarburants, un texte qui permette l’incorporation du facteur ILUC/CASI dans la directive sur les énergies renouvelables.

Je soutiens ainsi avec force le compromis déposé, qui permet la limitation des biocarburants de première génération à 5,5 %, tout en sécurisant les investissements réalisés par nos entreprises, en leur laissant le temps de s’adapter aux nouvelles normes afin de préserver les emplois sur nos territoires.

Responsabilité internationale et sécurisation des emplois de nos économies en crise doivent être les deux piliers de cette législation, que nous nous apprêtons à voter.