Le Parlement européen a adopté hier soir ses premières recommandations en matière d’intelligence artificielle (IA). La proposition législative de la Commission devrait être formalisée au premier trimestre 2021. L’objectif du Parlement européen, soutenu par la délégation de la gauche sociale et écologique, est de concilier innovation et éthique, en posant les règles et les garde-fous nécessaires de façon à tirer le meilleur parti des apports de l’IA dans des domaines très divers, tout en garantissant que l’humain en conserve la maîtrise.
« Un principe a guidé nos travaux : l’IA ne doit pas aboutir à un asservissement de l’être humain à la technologie. Au contraire, elle doit être centrée sur l’humain, faite par et pour l’Homme. Aussi, nous voulons des règles qui garantissent ces principes, avec une responsabilité stricte pour les IA, en matière de protection de la vie, de la santé, de l’intégrité physique et des biens mais aussi d’éventuel préjudice moral » explique Sylvie Guillaume, Présidente socialiste de la délégation de la gauche sociale et écologique.
« Autre enjeu, la question de la propriété intellectuelle : les créations qui utilisent l’IA, celles faites par des IA, comme les données qui alimentent l’apprentissage de l’IA, doivent respecter notre corpus réglementaire en matière de droits d’auteur ou de propriété industrielle selon les cas » ajoute l’eurodéputée.
« Le progrès ne vaut que s’il est partagé par tous disait Aristote. Philosophe et mathématicien, son éthique doit nous guider en matière d’IA ! » concluent les membres de la délégation.