Le Parlement européen organisait hier, à l’initiative de la commission spéciale sur les ingérences étrangères présidée par Raphaël Glucksmann, un débat avec Josep Borrell sur la lutte contre les attaques et menaces hybrides perpétrées par des puissances étrangères hostiles à nos principes et à nos intérêts.

« Le temps n’est plus à la naïveté. Nous sommes attaqués et nous devons nous défendre. L’Union européenne doit cesser d’être naïve sur les ingérences étrangères », assène Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique. « La prise de conscience se fait, certes, mais trop lentement. Surtout, les actes ne suivent pas encore : Josep Borrell n’a pas de véritable mandat pour agir dans ce domaine et la task force East StratCom est sous dotée. Le mandat, les moyens et la volonté politique manquent. Il faut un plan de bataille. Il faut rétablir notre puissance de dissuasion » précise l’eurodéputé.

« Nous devons être lucides sur les complicités dont peuvent bénéficier les puissances étrangères : au sein même de l’Union européenne, certaines forces politiques sont les instruments de ces ingérences. Elles feront tout pour que l’Europe ne se défende pas. D’où l’importance du débat qui a été organisé » concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.