Christine Revault D’Allonnes Bonnefoy (S&D). – Madame la Présidente, en cette Journée internationale des droits des femmes, pensons à ces femmes réfugiées et demandeuses d’asile qui arrivent en Europe pour fuir la guerre et sont très vulnérables. Leur situation critique impose à l’Union européenne d’intégrer pleinement la dimension de genre dans ses politiques d’asile.

Je salue l’excellent travail de Mary Honeyball, qui a très bien présenté, dans son rapport, les mesures indispensables pour protéger les femmes et sauvegarder leurs droits tout au long de la procédure d’asile. Sous la coupe de passeurs sans pitié, de nombreuses femmes sont victimes de violences physiques et d’abus sexuels sur le chemin de l’exil. Comme les mineurs non accompagnés, elles risquent fortement de tomber entre les mains des réseaux de traite des êtres humains.

Ces constats préoccupants appellent à plus de coopération au niveau de l’Union pour lutter contre la traite et le trafic des migrants. Nous demandons aussi aux États membres de mettre immédiatement un terme à la rétention des enfants, des femmes enceintes, des victimes de viol et de violences sexuelles, ainsi que des victimes de la traite, car elle ne fait qu’aggraver leur traumatisme face aux violences qu’ils ont déjà subies.

Enfin, l’Union européenne doit accorder une attention particulière aux réfugiées et demandeuses d’asile LGBTI, qui peuvent faire l’objet de persécutions supplémentaires du fait de leur orientation sexuelle. Face aux violences intolérables que subissent ces femmes et ces jeunes filles, une approche spécifique est donc nécessaire pour assurer leur accueil et leur intégration en Europe dans des conditions dignes et humaines. C’est tout simplement regrettable que la droite européenne se soit opposée à ce texte, pourtant essentiel pour mettre en lumière une réalité trop souvent passée sous silence.