Le Parlement européen vient d’adopter très largement une résolution décisive sur la guerre en Ukraine. Une autre résolution portera sur la protection des réfugiés ukrainiens mineurs.

« Un pas de plus dans l’atrocité a été franchi. Des crimes contre l’Humanité sont désormais commis sur le sol Européen. Les massacres à Boutcha, à Irpin, à Borodianka, à Motyjyn et ailleurs en Ukraine imposent un tournant capital dans la réponse européenne à cette guerre. Mais les États membres ne sont pas à la hauteur de ce moment tragique. L’obstination au sein du Conseil pour des sanctions graduelles est chaque jour plus ridicule, plus honteuse. Et chaque jour, les pays européens continuent de verser 800 millions d’euros à Poutine. Plus de 22 milliards depuis l’invasion. Les États membres financent la machine de mort que nous condamnons. Les États membres doivent cesser immédiatement toute importation d’hydrocarbures russes : pétrole, charbon et gaz. C’est ce que le Parlement européen appelle aujourd’hui de ses vœux » déclare Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique membre de la commission en charge des affaires étrangères.

« Il y aura un prix à payer. Mais ce coût, nos économies peuvent l’encaisser et l’atténuer. Les réserves stratégiques européennes sont pleines, il n’y aura pas de pénurie. Surtout, nous avons les moyens d’accompagner cet effort : les décisions politiques nationales et un grand plan de solidarité européenne devront garantir que les ménages les plus pauvres ne paient pas l’addition. » insiste l’eurodéputé.

« Parallèlement, les oligarques cupides et leurs banques complices qui s’enrichissent sur cette économie criminelle et échappent encore aux sanctions doivent eux aussi payer le prix fort. Toutes les banques Russes doivent être exclues de SWIFT et nous demandons que la liste des sanctions ciblées soit élargie et que les avoirs et les biens gelés soient saisis ».

« Le Parlement européen a également adopté une résolution sur les enfants réfugiés ukrainiens. Pour nous, il est essentiel de protéger les enfants arrivant d’Ukraine contre la traite des êtres humains et l’exploitation, et de soutenir leur accès à l’éducation dans les États membres » concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.