Aujourd’hui, le Parlement européen s’est exprimé via une résolution sur sa vision du Green New Deal.

Les eurodéputés de la gauche sociale et écologique l’ont soutenue car ils en partagent les constats et les objectifs. Mais ils restent critiques quant aux moyens concrets listés dans le texte.

Qu’il s’agisse des moyens budgétaires, de la régulation financière, du rôle de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) ou de la nécessaire justice sociale, le compte n’y est pas. Les aspects agricoles sont bien traités, mais les liens entre Green Deal et politique agricole commune mériteraient d’être encore renforcés.

L’exigence et l’ambition doivent être maximisées pour répondre aux défis climatiques, environnementaux et sociaux. C’est pour cette raison que sans relâche nous nous battrons pour donner du contenu politique à ce Pacte vert.

En priorité, il faut un plan de financement concret. Pour cela, il faut savoir adopter une vision intégrée des politiques pour la transition écologique et sociale en Europe : le Green Deal ne pourra pas se faire correctement sans évolution radicale de la fiscalité européenne et une lutte très stricte contre l’évasion fiscale, pour que le manque à gagner soit entièrement redirigé vers la transition.

Plus généralement, le changement de paradigme doit être acté : passer d’une logique de croissance verte à celle de la post-croissance est un saut intellectuel et politique à faire pour asseoir un projet de société européen digne du Green Deal.