Gilles Pargneaux, au nom du groupe S&D. – Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, nous avons affaire, je crois, à un des plus grands scandales en matière sanitaire et économique.

J’ai entendu votre proposition d’évaluation, puis de transparence et de débat public. J’en prends acte. Je vous connais, Monsieur le Commissaire. Je connais votre dynamisme, votre probité et votre volonté d’aboutir. En même temps, force est de constater qu’en 2009, ici même, un de vos prédécesseurs faisait la même proposition d’évaluation, de transparence et de débat public. Puis, finalement, plus rien! Plus rien sauf à constater un véritable serpent de mer concernant pourtant cette question qui est non seulement – comme je le disais – un scandale sanitaire mais aussi un scandale économique.

Il faut rappeler, comme l’a dit l’auteur de la question orale, notre collègue Caputo: baisse de la fertilité masculine, puberté précoce, obésité, diabète, malformations congénitales, cancer du sein, ce sont plus de 157 milliards d’euros, soit environ 1,23 % du produit intérieur brut de l’Union européenne, qui sont en cause avec ces perturbateurs endocriniens. Encore récemment, des observateurs et des scientifiques indiquaient que 31 pesticides auraient dû être interdits au sein de l’Union européenne.

Il y a quelques jours, en France, on disait que la culture de la pomme, qui est intensive dans un certain nombre de pays européens, entraînerait de graves conséquences en matière de santé, y compris pour nos enfants, qui mangent ces pommes dans nos cantines scolaires, partout en Europe.

Par conséquent, j’ai confiance, Monsieur le Commissaire, et en même temps, vous pouvez avoir mon soutien.