Au moment où des accidents industriels majeurs sont annoncés avec les dossiers Alstom et Caterpillar, qui risquent de précipiter des milliers de travailleurs au chômage, le Parlement européen a adopté jeudi 15 septembre sa position sur le fonds d’ajustement à la mondialisation (FEM).

Le FEM aide les personnes ayant perdu leur emploi à la suite de changements structurels majeurs, survenus dans le commerce international en raison de la mondialisation (par exemple, lorsqu’une grande entreprise ferme ou que la production est délocalisée en dehors de l’UE), ou du fait de la crise économique et financière mondiale.

Jean-Paul Denanot, rapporteur pour avis au titre de la commission des budgets, a souligné l’utilité de ce dispositif doté annuellement de 150 millions d’euros, dont le fonctionnement peut encore être amélioré. Les procédures de déclenchement et d’instruction doivent pouvoir être accélérées afin que les moyens puissent être débloqués suffisamment tôt pour accompagner, en temps réel, les salariés victimes d’un licenciement.

Dans la perspective d’un remaniement des critères d’attribution et de la nécessaire ré-industrialisation de l’Europe, Jean-Paul Denanot a interpellé la commissaire en charge de l’emploi, Marianne Thyssen, afin que soit privilégiée une approche préventive permettant de mieux anticiper les mutations technologiques et commerciales, d’accompagner davantage les entreprises en amont, notamment les PME, dans un monde en constante évolution.