Réuni en session plénière, le Parlement a adopté le rapport TIROLIEN portant sur Financement de la coopération avec les États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et les pays et territoires d’outre-mer pour la période 2014-2020.

Cette résolution a permis aux députés européens d’exprimer leur déception fasse au manque d’ambition de l’Union en matière de coopération. « Si les Objectifs du Millénaire pour le Développement ne seront pas atteints en 2015, c’est aussi la faute de cette Union encore très loin de tenir ses engagements à consacrer 0,7% de leur PNB en aide publique au développement  » a commenté Patrice TIROLIEN

« Et pourtant, poursuit le socialiste, nous avons là l’une des politique les plus populaires de l’UE avec près de 85% d’adhésion dans les sondages d’opinion. Un outil de rayonnement de nos valeurs et de notre solidarité avec les peuples du monde que les citoyens plébiscitent ».

Cette adhésion populaire ne trouve malheureusement pas d’écho dans le processus législatif où le Parlement est marginalisé. « Nous n’avons de cesse de rappeler la nécessité d’intégrer le FED au budget communautaire. Pas uniquement pour des raisons évidentes de contrôle démocratique, mais aussi pour renforcer la visibilité et la cohérence des actions extérieures de l’Union. La Commission doit donc arrêter de tergiverser et présenter une feuille de route claire, détaillant un calendrier pour la budgétisation du FED dès 2021 » appuie l’élu ultramarin.

Cette résolution a été également l’occasion pour les députés européens de condamner le traitement réservé à la coopération dans l’accord budgétaire du 8 février. « Il faut que dans les négociations à venir avec le Parlement cette question fasse l’objet d’un effort financier de la part des Etats membres » averti l’eurodéputé

Dans ce contexte d’austérité budgétaire, les parlementaires ont souhaité que 20% des moyens du FED soit consacré à des besoins sociaux de base que sont la santé, l’éducation, l’accès à l’eau et l’assainissement. « Mais, plus important, il faudra trouver des financements alternatifs. A l’instar de ce qui a été décidé par le gouvernement français, les eurodéputés ont appelé à ce que 10 à 20% des recettes de la Taxe sur les Transactions Financières (TTF) récemment adoptée par 11 Etats membres, soit consacrée à la solidarité internationale » conclu Patrice TIROLIEN.