Entre 2009 et 2010, Peugeot avait déjà lancé une vaste opération de réduction de ses effectifs. Le Parlement européen vient aujourd’hui de débloquer 12 millions d’euros au profit des 2089 salariés inclus dans le plan de départ du constructeur automobile.

« J’avais participé dans la législature précédente à la création du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation. Ce dernier avait été créé pour apporter, dans un esprit de solidarité, une aide aux perdants de la mondialisation. Si je me félicite aujourd’hui de cette aide aux anciens salariés de Peugeot, je regrette qu’il s’agisse d’une des dernières mobilisation du FEM basée sur le critère « crise » : en effet, depuis décembre 2011, une minorité de blocage – composée de l’Allemagne, de la Slovaquie, de la Suède, de la République tchèque, de la Lettonie, des Pays-Bas et du Royaume-Uni – refuse de prolonger le critère « crise ». Pourtant, le FEM est l’un des rares outils sociaux permettant de montrer que l’Union se trouve aux côtés des plus fragiles. De ces difficultés à mobiliser l’outil résulte une sous-utilisation du FEM, puisque pour l’année 2012 seul 37,15 millions d’euros ont été utilisés, alors même que les besoins sont nombreux », explique Jean-Louis Cottigny, rapporteur et membre de la commission des budgets.

« Face à ceux qui souhaitent la disparation de cet outil, nous resterons vigilants ! » conclut l’eurodéputé.