La Cour constitutionnelle de Karlsruhe a autorisé aujourd’hui l’adoption par l’Allemagne du Mécanisme européen de stabilité (MES), dispositif européen destiné à prévenir la contagion de la crise de la dette. La Cour avait été saisie de plusieurs plaintes s’opposant à la participation de l’Allemagne au MES.

« Nous prenons acte de cette décision dans un contexte où le Président de la République plaide en faveur d’une intégration solidaire » a réagi Catherine Trautmann au nom de l’ensemble de la délégation socialiste.

« Ce bon signal envoyé ne doit pas nous faire oublier le problème de fonds qui se pose à propos du MES : ce dernier ne pourra bien fonctionner qu’avec l’octroi d’une licence bancaire et l’accès au refinancement de la BCE » estime Liêm Hoang Ngoc, membre de la commission des affaires économiques et monétaires.

« Par ailleurs, en exigeant que toute augmentation de la capacité du MES soit autorisée par le Bundestag et le Bundesrat, la Cour de Karlsruhe juge que toute avancée dans l’Union économique et monétaire doit aller de pair avec le renforcement de la légitimité démocratique », conclut Pervenche Berès, présidente de la commission de l’emploi et des affaires sociales.