Le Parlement européen adoptera définitivement, pendant cette session à Strasbourg, la directive « Women on Boards ». Avec cette dernière, toutes les grandes entreprises cotées en bourse devront agir pour renforcer la présence des femmes dans leur conseil d’administration.

« Nous commencions à désespérer car cette proposition a plus de 10 ans mais le Conseil bloquait toute progression dans ce domaine », indique Sylvie Guillaume, eurodéputée socialiste. « Alors évidemment, je me réjouis de l’aboutissement de ce texte qui prévoit des procédures de recrutement transparentes dans les entreprises afin de garantir la représentation féminine dans au moins 40% des postes d’administrateurs non exécutifs ou 33% de tous les postes d’administrateurs. Le texte prévoit également la mise en place de sanctions dissuasives » précise l’eurodéputée. Des mesures qui vont dans la bonne direction tant pour l’égalité des genres que pour la performance des entreprises. En effet, la présence des femmes dans les conseils d’administrations en améliore les performances et renforce la résilience et l’esprit d’innovation des sociétés grâce à un état d’esprit plus diversifié et collectif intégrant un plus large éventail de perspectives.

« Deux Bémols toutefois : il faudra encore attendre juillet 2026 pour la pleine application et les PME de moins de 250 employés sont exclues du champ d’application de la directive, ce qui est frustrant » analyse Sylvie Guillaume.

« Un long pas pour le Conseil, un petit pas pour les droits des femmes », concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.