Les eurodéputés socialistes et démocrates ont appelé l’Union européenne à agir de manière énergique afin d’atténuer les effets désastreux des politiques d’austérité sur les personnes les plus vulnérables.

 

Dans une résolution sur la plateforme pauvreté, adoptée aujourd’hui à Strasbourg à l’initiative de l’eurodéputé S&D Frédéric Daerden, le Parlement européen énumère une série de recommandations à mettre en oeuvre pour réduire la pauvreté en Europe.

 

« La pauvreté n’est pas une catastrophe naturelle ni un fléau biblique, elle est due aux mauvaises politique économiques et sociales qui détruisent l’emploi », a ainsi lancé Alejandro Cercas, le porte-parole du groupe S&D pour les questions sociales.

 

« En 2010 le nombre de personnes menacées de pauvreté était de 116 millions soit plus de 20% de nos concitoyens, et 8% des Européens vivaient dans un dénuement matériel extrême, sûrement plus aujourd’hui avec les crises », a rappelé Frédéric Daerden.

 

Or, l’Union européenne a pris l’engagement de réduire de 20 millions le nombre de pauvres en Europe d’ici à 2020.

 

« Nous craignons qu’au fil des programmes de rigueur, l’objectif de lutte contre la pauvreté soit négligé », a déclaré Pervenche Berès, socialiste française et Présidente de la commission Emploi et Affaires sociales au Parlement européen.

 

Parmi les mesures proposées, les députés socialistes et démocrates ont réuni une majorité d’élus progressistes pour réclamer une initiative de la Commission européenne visant l’introduction d’un revenu minimum et le développement de services sociaux dans toute l’Europe.

 

« Il ne suffit pas de surveiller la courbe de l’inflation, du déficit ou de la dette. Les Etats doivent également rendre des comptes sur l’évolution de la pauvreté et le Parlement devra en être régulièrement informé » a conclu Frédéric Daerden.