Le Parlement européen a adopté, jeudi 20 octobre à Strasbourg, une résolution sur les dernières avancées dans l’enquête sur l’assassinat de Daphné Caruana Galizia il y a cinq ans, et sur l’État de droit, la démocratie et les droits fondamentaux à Malte.

Pour rappel, la journaliste d’investigation Daphne Caruana Galizia a révélé l’implication directe de responsables politiques maltais dans de vastes affaires de corruption, liées aux « Panama papers », ce qui lui a coûté la vie en octobre 2017.

À ce jour, seuls les exécutants ont été identifiés et condamnés ; les commanditaires sont encore en liberté. « Daphné Caruana Galizia a été la victime d’un système politico-mafieux. Les commanditaires doivent être identifiés, jugés et condamnés » insiste Sylvie Guillaume, présidente socialiste de la délégation de la gauche sociale et écologique.

« Cet assassinat a révélé les lacunes sévères en matière d’État de droit à Malte, qu’il s’agisse de la protection des journalistes ou de la lutte contre la corruption » ajoute l’eurodéputée. « La des réformes en matière constitutionnelle et judiciaire sont nécessaires pour garantir la séparation des pouvoirs. Le gouvernement maltais doit mettre pleinement en œuvre les recommandations des Institutions européennes » insiste l’élue.

« Au-dessus des couleurs politiques, il y a l’État de droit, la liberté, la justice. C’est avec la même boussole et les mêmes valeurs que nous observons la situation à Malte, en Hongrie ou encore en Pologne », concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.