Edouard Martin (S&D). – Monsieur le Président, Madame la Médiatrice, je vais sortir des sentiers battus. Je souhaite vous sensibiliser à un sujet qui n’a jamais été abordé et, pourtant, il y a beaucoup à dire et à faire. Je parle du Parlement européen.

Des centaines d’attachés parlementaires travaillent dans cette institution, et la précarité de leur contrat de travail fait qu’ils n’ont pas trop intérêt à se plaindre. En effet, ils peuvent être remerciés sur une simple déclaration de rupture de confiance, et ce à la discrétion du parlementaire. Cela calme! Pourtant, le harcèlement sexuel est une réalité, et il n’existe ici aucune structure d’écoute, de conseil ou d’alerte. C’est un manque, c’est une souffrance! Le harcèlement sexuel n’a pas de couleur, il n’a pas d’odeur et il n’a pas de couleur politique.

Il est donc urgent de mettre en place des outils de veille qui viennent en aide aux victimes afin que l’omerta ne soit plus de mise ici. Il faut un véritable statut de l’attaché parlementaire afin qu’il puisse mieux défendre ses droits. Nous ne pouvons pas être ici les donneurs de leçon à la terre entière sans mettre de l’ordre chez nous. Les victimes comptent donc sur vous, Madame la Médiatrice, et je souhaite une initiative forte de votre part.