Le président de la République française a dressé hier, mardi 27 août, un bilan d’étape des progrès accomplis en Europe depuis un an : mise en place de mécanismes de stabilité et de solidarité, ratification du Pacte budgétaire, engagement vers l’Union bancaire, retour de la croissance au cœur de l’agenda, création de la garantie jeunesse.

« Ces progrès semblaient impossible il y a un an, et nous avons vécu le premier été sans crise systémique majeure », se félicite Catherine Trautmann. « L’Europe sort – certes encore trop timidement – de la récession », ajoute l’élue.

« Parce que la situation est toujours difficile pour de nombreux Européens, nous soutenons les propositions de François Hollande pour une Europe efficace et qui agisse, à l’heure où s’ouvre une année décisive pour l’avenir de celle-ci:

– Nous avons toujours plaidé pour une présidence stabilisée de l’Eurogroupe, la mise en place d’un gouvernement économique de la zone Euro, ainsi que pour une harmonisation des règles fiscales et sociales, notamment pour un salaire minimum. Nous nous réjouissons que la France porte ces propositions qui visent à « simplifier l’Europe », comme le préconise François Hollande. 

– Nous partageons également la volonté du président de la République française de « donner du contenu au projet européen ». La communauté de l’énergie – pour garantir nos approvisionnements et la protection du climat – doit être un premier pilier. Le numérique doit également être une priorité : nous plaidons depuis longtemps pour que l’Europe réhausse ses propres règles de protection des données et en fasse un argument d’attractivité, mais aussi pour que les Européens soient tous connectés. Enfin, l’Europe de la défense doit avancer : comme l’a jadis été Airbus, c’est un levier stratégique pour dynamiser l’industrie européenne. 

– Enfin, la « clarification » est essentielle : si l’Union européenne doit rester un espace de liberté, de démocratie et de solidarité, il est temps de mettre en place une « Europe différenciée » où les rythmes, les contenus et même les règles de décisions seraient distincts. Ceux qui veulent aller plus loin doivent pouvoir le faire sans entrave, mais sans rupture de solidarité au sein de l’Union. »

« Parce que l’Europe n’est pas encore spontanément dans le cœur des Européens, elle n’a d’autre issue que réussir ou se désintégrer. C’est pourquoi nous devons sans relâche travailler à la construction de cet édifice unique dans l’Histoire de l’Humanité. Le nouveau visage de la France depuis un an contribue à cet objectif », conclut la présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen.