Le Parlement européen a organisé ce matin, mardi 9 février 2021, un débat sur l’interdiction de l’avortement en Pologne. Les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique s’y sont exprimés pour condamner avec force ce recul supplémentaire des droits fondamentaux en Pologne.

« Au mois d’octobre, nous avions déjà dénoncé l’arrêt du Tribunal constitutionnel polonais, contrôlé par le PiS, restreignant davantage les interruptions volontaires de grossesse. Avec la pression européenne, il avait un temps semblé que le Gouvernement polonais allait reculer » rappellent Sylvie Guillaume, Présidente socialiste de la délégation de la gauche sociale et écologique, et Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique, tous deux membres de la commission parlementaire en charge des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures.

« Malgré les dénégations du pouvoir polonais et celles de ses lobbies qui ne cessent de pilonner les institutions européennes, cet arrêt éminemment politique et réactionnaire n’est pourtant qu’une succession d’erreurs selon l’immense majorité des juristes polonais, sur la procédure comme sur le fond. C’est une confirmation de plus que le PiS a mis le Tribunal constitutionnel à sa botte » ajoutent les deux eurodéputés.

« Parce que le corps des femmes n’appartient qu’à elles-mêmes, et qu’elles doivent être libres, partout, de prendre les décisions qu’elles souhaitent quant à leur grossesse, nous sommes pleinement solidaires des manifestants qui, avec courage et détermination, défendent leurs droits et demandons à ce que cesse la répression des manifestations », ajoutent les membres de la délégation.

« L’Union européenne peut et doit agir contre l’obscurantisme et les provocations du Gouvernement polonais, et assurer le droit de chaque femme à faire ses propres choix dans des conditions garantissant sa santé. C’est pour cette raison que nous plaidons pour ajouter le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux » concluent les membres de la délégation.