Jour après jour, semaine après semaine, la hausse des cas de #COVID19 est là. Celle-ci est en partie due au variant Delta, mais la part du variant Omicron augmente de façon exponentielle. À ce stade, rien ne dit que ce dernier est pour autant plus dangereux. Mais son apparition et sa propagation doivent sonner comme une alerte : nous ne serons pas à l’abri tant que tout le monde ne sera pas protégé. En effet, tant que des pays verront une large part de leur population non-vaccinée, ils constitueront des terreaux favorables à l’apparition de nouveaux variants.
Depuis le mois d’octobre 2020, le Parlement européen s’est mobilisé en faveur de la levée des droits de propriété intellectuelle pour les vaccins contre le COVID-19, ainsi que pour les produits qui y sont liés. Cette mobilisation sans précédent a donné lieu à un premier vote au mois de juin 2021 et à un deuxième le mois dernier, appelant la Commission et les États siégeant au Conseil sur les aspects des droits de propriété intellectuelle liés au commerce (ADPIC), structure dédiée à l’OMC, à permettre la levée temporaire des brevets sur les vaccins.
Alors que nous débattons une nouvelle fois de la pandémie au Parlement européen, nous posons une question simple à Ursula von der Leyen : combien de morts du COVID19 faut-il encore pour qu’elle se décide à nous écouter et à demander, au nom de l’Union européenne, cette levée temporaire des brevets sur les vaccins ?
Cette question s’adresse également à Emmanuel Macron, qui a fait du partenariat avec l’Afrique une des priorités de la présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFCUE) : l’Afrique a besoin de nous, maintenant, tout de suite. Une décision simple suffit car ce continent dispose sur son territoire de capacités de production. Nous comptons alors sur cette PFCUE pour faire cesser l’hypocrisie qui consiste à regretter que tout le monde ne soit pas vacciné sans agir suffisamment pour que cela advienne. COVAX est une initiative indispensable mais totalement insuffisante, il faut avoir l’honnêteté de l’admettre.
Notre objectif doit être d’éradiquer coûte que coûte ce fléau le plus rapidement possible, et notamment d’empêcher l’apparition de nouveaux variants. Maximiser la production et vacciner l’ensemble des populations, c’est là l’unique voie possible d’une véritable sortie de ce cauchemar.