Aujourd’hui a été votée une résolution sur le programme de Doha pour le développement à la suite de la Septième Conférence ministérielle de l’OMC. Les socialistes français et européens ont voulu envoyer à cette occasion un message clair à la nouvelle Commission sur ce que doivent être pour eux les objectifs de l’Europe dans cette négociation commerciale.

Pour les socialistes français et européens, le commerce n’est pas un but en soi : il doit être au service du développement. Kader Arif, porte parole du groupe socialiste au sein de la commission du commerce international, et Harlem Désir, auteur de la résolution du groupe Socialiste et Démocrate, ont d’abord rappelé que « l’objectif du cycle de Doha était clair : il devait s’agir d’un cycle en faveur du développement, pour corriger les injustices du commerce international ».

« Pourtant, ces négociations de rééquilibrage en faveur des pays en développement sont aujourd’hui enlisées et en chargeant la barque de leurs exigences au fil des négociations, les pays développés, et particulièrement les Etats-Unis,  mettent en danger la conclusion du round et la crédibilité de l’OMC elle-même » souligne Harlem Désir.

Kader Arif a dressé dans le débat les trois lignes rouges des socialistes européens : « la sanctuarisation des services publics, la défense de la souveraineté alimentaire et la protection des industries naissantes ». « Les réductions tarifaires demandées aux pays en voie de développement doivent être compatible avec leur niveau de développement et ne pas mettre en danger les secteurs ou industries fragiles », a ajouté Harlem Désir.

Pour Harlem Désir, il est également essentiel de « veiller à ce que les accords commerciaux dans le secteur des services financiers prévoient des dispositions garantissant le respect des objectifs de la communauté internationale et du G 20 pour éviter les vides juridiques et l’évasion fiscale ».