Strasbourg, le 14 février 2007

Résolution / Changement climatique

Le changement climatique est un des plus importants défis que doit relever notre société. Une action forte s’impose donc de toute urgence et l’Union européenne doit conserver son rôle moteur dans le processus international tout en renforçant notablement son action en son sein. Ainsi, les socialistes français ont soutenu une résolution sur le changement climatique, soulignant l’urgence de mesures concrètes au niveau mondial et la nécessité, pour les dirigeants politiques, d’activer ce processus.

La résolution réaffirme les objectifs fondamentaux que la stratégie de l’Union européenne en matière de changement climatique doit réaliser :

– limiter le réchauffement global moyen à 2°C par rapport à l’époque préindustrielle

– s’engager à réduire, d’ici 2020, les émissions de 30% par rapport aux niveaux de 1990, afin de parvenir en 2050 à une réduction de l’ordre de 60 à 80%. Il est toutefois regrettable que la droite et les libéraux du Parlement européen n’aient pas soutenu l’objectif d’une réduction de 80% en 2050.

La résolution appelle à accélérer les négociations internationales pour la période post-2012 du Protocole de Kyoto afin de donner à la communauté internationale le temps de programmer les actions et d’assurer la continuité de la lutte contre le changement climatique. Elle souligne aussi que pour parvenir à un accord international entre l’ensemble des pays industrialisés l’Union européenne doit porter son attention non seulement sur la politique environnementale, mais aussi sur la politique étrangère et la politique des échanges internationaux.

Une majorité du Parlement européen a soutenu la possibilité pour l’UE d’adopter des mesures sur les importations de pays industrialisés n’ayant pas limité leurs émissions de CO2, afin d’en compenser l’avantage concurrentiel qu’ils en retireraient. La résolution souligne la nécessaire responsabilité des pays développés envers les pays en développement et l’Afrique en particulier.

La politique énergétique est un élément clé de la stratégie mondiale de l’UE en matière de changement climatique. En la matière, la résolution réaffirme les efforts à renforcer en matière d’énergies renouvelables, de biocarburants et d’efficacité énergétique et invite la Commission à renforcer son action dans le domaine des transports, notamment par la diminution des émissions de CO2 et le développement des transports en commun. Les socialistes appellent « à instituer  un objectif contraignant pour porter à 25% la part des énergies renouvelables dans la palette énergétique de l’UE d’ici 2020« .

Dans cette perspective, Les socialistes européens invitent la Commission et les Etats membres « à étudier la possibilité d’instaurer un régime fiscal européen tendant à promouvoir une économie sobre en carbone, et à encourager pour ce faire l’utilisation des meilleures technologies et méthodes de fabrication existantes ainsi que les modes de consommation les plus durables« .

Une majorité du Parlement européen a également rejeté l’option de considérer l’énergie nucléaire comme moyen de lutte contre le changement climatique.

« C’est un bonne résolution. Nous nous réjouissons qu’une majorité du Parlement européen ait soutenu des propositions fortes et nouvelles, notamment la possibilité de prendre des mesures sur les importations de pays industrialisés ne luttant pas contre les émissions polluantes et le changement climatique. Nous espérons que les recommandations adoptées seront rapidement suivies d’effet pour enfin inverser la situation« , concluent les eurodéputées socialistes françaises Anne Ferreira et Marie-Noëlle Lienemann, membres de la commission parlementaire de l’environnement.