Le Parlement européen adoptera ce vendredi 10 juillet une résolution sur les lacunes persistantes de la législation européenne en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, notamment en matière d’identification des pays à haut risque et des sociétés écrans. Lutter contre le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale, lutter contre le financement de la criminalité organisée et contre le terrorisme doivent être des priorités absolues.

Notre législation, dépassée par l’innovation technologique du système financier et par les nouvelles possibilités de dissimuler de l’argent par des circuits financiers, est à renforcer de toute urgence.

« C’est une menace pour notre sécurité, car cet argent sert bien souvent la criminalité organisée et les groupes terroristes. En outre cette pratique systémique en fragilisant la stabilité de notre système financier dégrade notre système économique et social. L’Union européenne doit donc renforcer en urgence sa lutte contre le blanchiment d’argent » assène Aurore Lalucq, eurodéputée Place publique membre de la commission des affaires économiques.

« La mise en œuvre des directives européennes de lutte contre le blanchiment est lacunaire. Nous avons besoin de davantage de supervision européenne pour lutter contre ce fléau et ce d’autant plus que le blanchiment de capitaux ne connaît pas les frontières. Il faut également une véritable liste noire des pays tiers à haut risque. L’Union doit disposer des outils pour déterminer qui sont les pays et acteurs qui usent de ces pratiques illégales et ainsi faire appliquer les règles fiscales et anti-terroristes » conclut Sylvie Guillaume, Présidente socialiste de la Délégation de la gauche sociale et écologique.