Le Parlement européen adoptera demain un rapport sur l’avenir du partenariat transatlantique. La délégation de la gauche sociale et écologique a fait le choix de s’abstenir vu la faiblesse des conclusions qu’il tire du retrait chaotique d’Afghanistan, de l’affaire des sous-marins et de l’alliance AUKUS.

Le langage est convaincant sur la coopération transatlantique dans la lutte contre le dérèglement climatique, les ingérences russes et chinoises, mais il manque d’ambition sur l’autonomie européenne.

« Le projet de rapport avait été adopté en commission parlementaire avant l’été, alors que beaucoup au Parlement espéraient que Joe Biden allait totalement inverser la politique unilatérale de Donald Trump. Mais nous avons vu depuis que ce dernier n’avait rien d’un accident : les Etats-Unis considèrent les Européens comme des partenaires mineurs » explique Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place Publique membre de la commission en charge des affaires étrangères.

« L’Union européenne doit cesser de tout attendre des États-Unis ; si elle veut être respectée, elle doit se prendre en main et penser son autonomie stratégique : puissance qui s’ignore, elle peut peser dans le monde si elle cesse d’être naïve et si elle renforce ses capacités de défense. » martèle Raphaël Glucksmann.

« Les événements de cet été montrent que « America First » reste le mantra des présidents américains, quels qu’ils soient. À l’Union européenne de décider si elle veut être une puissance géopolitique dans un monde plus dangereux que jamais. » concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.