Le Parlement européen débattra demain matin de la création d’une authentique Agence européenne pour l’asile.

L’accord obtenu entre le Parlement européen et le Conseil met un terme à un blocage de cinq années dans les négociations ; il permettra de transformer l’actuel Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO) en une agence à part entière. Enfin !

L’enjeu : de nouveaux pouvoirs et des ressources supplémentaires – tant humaines que financières – afin de soutenir la mise en œuvre du droit d’asile et l’accueil dans les États membres.

« Ce succès démontre qu’une réforme positive du régime d’asile européen est possible. C’est la preuve que nous pouvons miser sur une solidarité significative et un soutien pratique aux gouvernements en renforçant la politique d’asile et les droits fondamentaux », se réjouit Sylvie Guillaume, présidente de la délégation de la gauche sociale et écologique et membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE).

« Avec l’éclairage des négociations actuelles du Pacte asile et migration, nous avons réussi à démontrer que le champ de la migration ne se limite à la gestion des frontières extérieures et des retours », ajoute Sylvie Guillaume.

« La nouvelle Agence aidera à la répartition des demandeurs d’asile au sein de l’Union et apportera un changement tangible sur le terrain, grâce à son rôle de surveillance tant en matière de conditions d’accueil que de respect des droits fondamentaux », continue l’eurodéputée socialiste.

Pour les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique, « La création de cette Agence marquera une étape historique, un signal qu’une réforme plus large du régime d’asile européen commun est possible ».