Les travaux de la Conférence sur l’avenir de l’Europe touchent à leur fin. Si d’aucun justifie le manque de visibilité par la pandémie et la guerre en Ukraine, ce contexte ne peut suffire à expliquer le silence sur les propositions des citoyens, pour construire l’Europe de demain.

Pour Nora Mebarek, eurodéputée socialiste et membre de la Conférence sur l’avenir de l’Europe « aucune garantie à ce stade, n’est en effet donnée sur la mise en œuvre des conclusions de la COFOE. Or les citoyens, via la plateforme et les panels, ont été à la hauteur de ce rendez-vous démocratique. Leur mobilisation et les travaux qui en découlent méritent le respect et une expression claire sur leur avenir », défend l’eurodéputée socialiste.

Plusieurs points prioritaires portés par Nora Mebarek dans les groupes de travail rejoignaient d’ailleurs les revendications de plusieurs associations citoyennes européennes. C’est le cas entre autres, du renfort des ressources propres de l’Union européenne pour autonomiser son budget ; du droit universel à la mobilité européenne pour tous les jeunes ou de la création d’un socle commun d’éducation civique européenne intégré aux programmes scolaires des États membres.

C’est pourquoi, lors de cette session plénière, les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique soutiendront la demande de révision des Traités. Celle-ci vise à doter l’Union européenne de nouvelles compétences lui permettant d’agir dans les domaines d’actions proposés par les citoyens, qui relèvent en grande majorité, de l’amélioration concrète de la vie des européens.

Pour l’eurodéputée socialiste, « le progrès social doit être inscrit dans les textes de la révision des Traités. Il est temps en effet de mettre l’accent sur l’ambition sociale de l’UE, via un modèle de croissance plus durable et plus résilient, qui conjugue les transitions verte et numérique avec la protection et le renfort des acquis sociaux ».

« Le message des citoyens est clair : salaire minimum, logement abordable, soutien aux enfants et à la jeunesse, inscription permanente du progrès social dans le traité de l’Union européenne. L’Europe sociale, pour laquelle nous plaidons sans relâche, correspond aux attentes des Européens, il faut à présent être à la hauteur des enjeux pour ne pas susciter de déception, voire même renforcer la défiance vis-à-vis de l’Europe », concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.