Les eurodéputés socialistes et radicaux avaient été parmi les premiers à tirer la sonnette d’alarme face à la Xyllela fastidiosa ou encore la mouche de l’olivier. Afin de lutter contre les menaces sanitaires de ce type, nous avions plaidé sans relâche pour un système de protection aux frontières qui permette de mieux contrôler l’entrée des organismes nuisibles aux végétaux dans l’Union européenne.
Avec l’adoption hier du rapport McIntyre, c’est désormais chose faite.
L’Union européenne va enfin appliquer des règles de réciprocité en matière sanitaire avec ses grands partenaires commerciaux ! Nous demandions un système de contrôle à l’importation basé sur la gestion des risques. Ce projet de règlement permettra la mise en place d’une véritable stratégie préventive. Grâce à une évaluation préliminaire, les végétaux et produits végétaux présentant un risque élevé seront identifiés et interdits d’importation tant qu’une évaluation des risques phytosanitaires n’aura pas été effectuée. De plus, l’exigence de certificat phytosanitaire sera étendue à tous les végétaux, sauf si une évaluation fondée sur des preuves concernant les risques phytosanitaires et l’expérience commerciale démontre que ce certificat n’est pas nécessaire.
En outre, l’exigence de passeport phytosanitaire sera étendue à tous les végétaux destinés à la plantation autres que les semences, avec une exemption pour la fourniture directe aux utilisateurs finaux. L’obligation de traçabilité mise en place concernera notamment tous les végétaux et produits végétaux soumis à passeport phytosanitaire. Enfin, le contenu et le format du passeport phytosanitaire seront harmonisés et simplifiés.
Ce texte, équilibré, permettra une meilleure protection de la santé des végétaux et, par conséquent, de la production végétale, des forêts, des espaces naturels et des espaces plantés, des écosystèmes naturels, des services écosystémiques et de la biodiversité de l’Union européenne, ce dont on ne peut que se féliciter !