Bruxelles, le 26 mai 2005 – Une large majorité du Parlement européen a adopté en séance plénière à Bruxelles le rapport de l’Italienne Adriana Poli Bortone (UEN) destiné à harmoniser les dispositions en matière de messages nutritionnels et de santé relatifs aux denrées alimentaires (y compris la publicité).

Alors que la droite et les libéraux se sont exprimés en faveur de la suppression de la définition de profils nutritionnels devant permettre de valider ou d’interdire les messages nutritionnels ou de santé utilisés actuellement, la Délégation socialiste française a soutenu des amendements protégeant la santé des consommateurs.

Toutefois, « le résultat du vote est une mauvaise nouvelle pour la politique de santé publique et notamment pour la lutte contre l’obésité« , a déclaré la députée socialiste française Anne Ferreira, membre de la commission parlementaire de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire, à l’issue du vote. Le projet de législation issu du vote du Parlement européen n’offre, en effet, pas les conditions pour faire le tri entre les aliments ayant réellement une valeur nutritionnelle ou sanitaire et ceux qui utilisent de fausses mentions nutritionnelles dans l’objectif d’accroître leurs ventes.

« Un aliment enrichi en vitamines ou en matière grasse à faible teneur n’est pas forcément bon pour la santé parce que des vitamines auront été ajoutés ou de la matière grasse retirée ; il convient d’examiner la composition dans son ensemble pour déterminer la valeur nutritionnelle et de santé d’un aliment« , a expliqué la députée socialiste.

Reste à espérer que le Conseil adoptera une législation encadrant strictement l’utilisation de ces messages nutritionnels et de santé permettant ainsi une réelle protection de la santé publique et des consommateurs face à ces aliments de « bonne conscience« .