Strasbourg, le 29 mars 2007
Les députés socialistes du Parlement européen vont accentuer la pression sur la Commission européenne et les Etats membres de l’UE afin de les inciter à prendre des mesures pour soutenir son industrie aéronautique et renforcer le dialogue social en Europe.
Une délégation de députés socialistes européens a rencontré, mercredi 28 mars 2007 à Bruxelles, les représentants des syndicats, d’EADS, d’Airbus, des sous traitants de l’aéronautique, de la Fédération européenne de la métallurgie et de la Confédération européenne des syndicats pour évoquer la situation d’Airbus.
« Nous souhaitions témoigner de notre engagement aux côtés des salariés d’Airbus après l’annonce du plan de restructuration power 8 qui va engendrer la suppression de 10.000 emplois sur le territoire européen », a déclaré Kader Arif, député de la région de Toulouse, berceau d’Airbus.
« L’Europe doit s’impliquer fortement dans le soutien à son industrie aéronautique. C’est un enjeu stratégique pour l’Europe, son économie et ses emplois. C’est aussi un enjeu politique. Airbus est un symbole fort de la construction européenne aux yeux de l’opinion publique», a ajouté Kader Arif.
Les socialistes demandent que le Parlement européen consacre un débat de fond à la situation d’Airbus lors de sa prochaine session plénière.
«Nous demandons à la Commission européenne qu’elle sorte de sa réserve après l’annonce du plan Power 8», a déclaré Harlem Désir, vice-président du Groupe socialiste.
Le groupe socialiste a également soulevé l’absence de tout véritable dialogue social sur cette question.
«Alcatel-Lucent, Volkswagen Forest en Belgique et Airbus sont des exemples cuisants des carences du dialogue social européen. Les Socialistes réclament depuis plusieurs années la révision de la directive sur les comités d’entreprise européens .Il est tout à fait anormal aujourd’hui que les travailleurs apprennent par la presse qu’ils risquent de perdre leur emploi », déplore Harlem Désir.
« Il faut que les représentants du personnel puissent siéger au conseil d’administration des entreprises : c’est un élément crucial d’information et de contrôle des salariés sur les décisions stratégiques de l’entreprise», précise Harlem Désir.
Pour Kader Arif, « nous avons besoin d’une véritable politique industrielle en Europe. Il faut investir dans la recherche et le développement qui sont la clé des emplois de demain notamment dans ce secteur qui bénéficie d’importants soutiens publics aux Etats-Unis. »
«Il faut également défendre fermement à l’OMC le mécanisme des avances remboursables », conclut Kader Arif.