Cette semaine se sont déroulés au Parlement européen deux votes importants en faveur des régions intermédiaires : hier était voté le rapport Garriga de la commission spéciale sur les défis politiques et les perspectives financières (SURE) ; aujourd’hui était voté le rapport Pieper sur le 5ème rapport sur la politique de cohésion en commission du développement régional (REGI). Les régions intermédiaires constituent une nouvelle catégorie de régions bénéficiaires de la politique de cohésion ; au sein de l’objectif compétitivité et emploi,  cette catégorie réunirait les régions dont le PIB est situé entre 75% et 90% de la moyenne communautaire. En France, plusieurs régions sont directement concernées : la Corse, le Languedoc-Roussillon, la Picardie, le Limousin, la Martinique, le Nord-Pas-de-Calais, la Basse-Normandie, la Lorraine, la Franche-Comté, le Poitou-Charentes et l’Auvergne.

 

La délégation socialiste française au Parlement européen se félicite de la victoire du groupe S&D sur la question des « régions intermédiaires ».

« Ces deux votes sont l’aboutissement d’un long travail parlementaire pour convaincre nos collègues de l’intérêt d’une telle proposition. Non seulement cette nouvelle catégorie de régions intermédiaires modifierait le concept de « transition » au sein de la politique régionale en luttant contre les effets de seuil et en assurant une juste répartition entre régions de même niveau de PIB, mais c’est également un véritable engagement en faveur d’une cohésion renforcée en Europe pour les années à venir » commente Patrice Tirolien, membre de la commission REGI.

« Au vu des hésitations actuelles de certains commissaires européens, dont le premier d’entre eux, M. Barroso, il est important que le Parlement se positionne clairement sur cette proposition du commissaire Hahn, explique Estelle Grelier, membre de la commission SURE. Les résultats des votes en commission sont un bon signal, avant la décision finale en plénière ».

« Ce soutien à une politique de cohésion forte, équitable et qui répond aux évolutions et besoins des territoires illustre la vision des socialistes européens dans les débats actuels sur l’envergure du budget communautaire et ses perspectives post-2013 : il faut un budget ambitieux, suffisamment doté, pour répondre aux attentes des citoyens et à la hauteur des compétences de l’Union européenne. D’ailleurs, dans le rapport Garriga, le groupe socialiste a voulu réitérer sa volonté d’une réforme profonde du système de ressources propres, notamment en rappelant le projet de taxation des transactions financières, pour favoriser une vision à long terme et soutenable du budget communautaire », précise Estelle Grelier.

 

Au nom de l’ensemble de la délégation, Catherine Trautmann attend «  que le collège des commissaires s’empare de l’ensemble de ces propositions », et appelle « la France à ne pas sacrifier la plus grande politique de solidarité communautaire. Le budget européen comporte une valeur ajoutée indéniable, c’est pour cette raison qu’il n’a pas à subir l’austérité : nous ne devons pas mettre en concurrence la politique de cohésion et la politique agricole, ni mettre en concurrence les régions entre elles », conclut l’eurodéputée.