Le Parlement européen a adopté, aujourd’hui, une résolution condamnant fermement les attaques des autorités russes visant Memorial, la plus importante organisation de défense des droits fondamentaux en Russie. Le sens premier de cette résolution est de rappeler au monde ce qu’est le courage.

« Memorial, est la plus ancienne association de défense des libertés civiques de Russie. Les héros de Memorial ont révélé les crimes soviétiques et les horreurs des pantins de Poutine en Tchétchénie et en Syrie au péril de leur vie et de leur liberté. Vladimir Poutine l’a bien compris, s’en prendre à Memorial c’est s’attaquer à la pierre angulaire de la société civile russe » explique Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique membre de la commission en charge des affaires étrangères.

« Fondée en 1989, par Andrei Sakharov, Memorial s’est d’abord battu pour préserver la mémoire de la répression de masse sous Staline et reconnaitre les crimes et les victimes du totalitarisme soviétique. Aujourd’hui, Memorial est une organisation indispensable pour protéger les victimes de de la répression en Russie, défendre les centaines de prisonniers politiques et utiliser l’arme du droit et de l’histoire contre la violence arbitraire du Kremlin » insiste l’eurodéputé.

« La loi russe sur les « agents étrangers » est une machine à tuer toute forme de dissidence et de liberté. Poutine n’a de cesse de l’élargir, elle est instrumentalisée pour liquider les organisations indépendantes, dissoudre les médias libres et maintenant pour restreindre même la liberté d’expression individuelle ».

Soutenir les réformateurs et la population en Ukraine, soutenir Alexei Navalny et sa fondation, soutenir Memorial comme nous venons de le faire cette semaine au Parlement européen, c’est lutter contre l’autoritarisme de Poutine. C’est aussi défendre nos principes et notre modèle démocratique » ajoute Raphaël Glucksmann.

« Nous devons être prêts à sanctionner lourdement ceux qui tirent les ficelles au Kremlin. Saisir les yachts et les villas des oligarques sur la côte d’Azur et les comptes en banques des kleptocrates de Moscou. Et enfin mettre un terme final à notre dépendance néfaste au gaz russe : interrompre immédiatement l’opérationnalisation du gazoduc Nord Stream 2 » concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.