Le Parlement européen a adopté hier une résolution sur le prochain cadre financier pluriannuel (CFP). Derrière ce vocable se cache le budget de l’Union européenne pour les années 2021 à 2027, c’est dire que le sujet est central pour l’avenir des Européens.

La délégation de la gauche sociale et écologique se félicite de cette résolution, qui est un message clair adressé à la Commission européenne et aux États membres. Ces derniers bloquent en effet les discussions : pour rappel, le Parlement européen a adopté sa position dès novembre 2018, à 1,3% du revenu national brut (RNB) de l’Union contre les 1,11% proposés par la Commission européenne et les 1,13% actuels (relire notre communiqué)

Un an après, qu’ont fait les États ? Rien.

« Parce qu’un retard porterait préjudice à tous les Européens, nous appelons la Commission européenne à préparer un plan d’urgence dans l’éventualité où l’Union européenne ne disposerait pas de budget » explique Pierre Larrouturou, eurodéputé Nouvelle Donne et membre de la commission des budgets.

« Par ailleurs, face à l’urgence climatique, nous devons renverser la table du Conseil et contraindre les États à de véritables efforts politiques et financiers afin de respecter l’accord de Paris. C’est ce que nous demandent les citoyens, les jeunes mobilisés pour le climat et la société civile. Ils attendent des actes, qui passent par un budget ambitieux et de nouvelles ressources propres pour mettre la PAC, la politique de cohésion, la recherche et tant d’autres politiques européennes au service de l’environnement et de la lutte contre le dérèglement climatique, avec l’objectif exigeant, mais incontournable, de sauver notre planète. Enfin, de nouvelles ressources propres sont indispensables pour que la transition écologique ne se fasse pas au détriment de la justice sociale, priorité fondamentale pour notre groupe.» conclut Pierre Larrouturou.