Ainsi donc, pour la première fois dans l’histoire de l’Union européenne, la candidate de la France au poste de commissaire a été rejetée par le Parlement européen.

Dès la proposition d’Emmanuel Macron, la délégation de la gauche sociale et écologique s’était exprimée sur le positionnement politique de Sylvie Goulard, artisane de l’austérité en Europe déjà du temps où elle était eurodéputée.

Nous sommes peu enclins à utiliser les « affaires » dans un débat politique, mais il était clair que le passif de Mme Goulard ne pouvait être accepté à l’échelle européenne, où existe une vision forte de la probité et de l’éthique ; où est passée la « République exemplaire » de M. Macron, qui voyait dans les pays scandinaves une source d’inspiration après l’affaire Fillon ? Emmanuel Macron a pris ce risque, alors qu’il était prévenu. C’est l’influence de notre pays qui en sort fragilisée.

Emmanuel Macron, Nathalie Loiseau et Sylvie Goulard ont abordé toute la séquence européenne de l’année 2019 avec une arrogance qui se paye aujourd’hui.

Maintenant, la France doit désigner une candidate irréprochable d’un point de vue éthique et moral, qui connaisse parfaitement les arcanes européens et opérationnelle immédiatement.