C’est l’automne, les feuilles tombent, et un énième rapport du Parlement européen attaque le siège de l’Institution basée à Strasbourg.

La délégation socialiste française regrette ce vote, qui met en scène un sujet particulièrement éloigné des véritables priorités des Européens et du Parlement européen, à commencer par l’emploi et la croissance.

« Le fait de siéger à Strasbourg n’a jamais empêché le Parlement européen d’accroitre ses compétences, contrairement au discours qui décrit un Parlement européen qui ne serait pas libre de son calendrier et de son lieu de travail » a déclaré Catherine Trautmann à l’issue du vote. « Depuis quand l’autodétermination devrait-elle mener à la concentration ? Il y a là un paradoxe, et il est évident pour moi que d’un point de vue démocratique nous devons garantir une présence des instances européennes partout sur le territoire » ajoute l’élue.

« Enfin, je ne pense pas que la question du siège du Parlement européen à Strasbourg empêche les Européens de dormir. La peur de l’avenir, le chômage et la pauvreté, si. Les eurodéputé-e-s qui dépensent leur énergie dans des attaques anti-Strasbourg seraient avisés de ne pas s’acharner sur une question qui relève exclusivement du Conseil. La démocratie européenne mérite mieux que cette agitation où les acteurs savent pertinemment qu’ils n’obtiendront rien. A la longue, cette stratégie devient de l’autodénigrement », conclut Catherine Trautmann.