Par la voix de Clément Beaune hier à Bruxelles, la France a annoncé s’opposer à un retour aux règles européennes en matière de dette publique et de déficits qui prévalaient avant le coronavirus.

« Deux fois rapportrice sur le Semestre européen, deux fois obérée par les eurodéputés LReM sur la réforme de ces règles arbitraires, sans légitimité économique, des 3% et des 60%. Je me réjouis de ce retour au bon sens dans les mots du camp Macron, j’espère qu’il tiendra dans les faits » s’interroge Aurore Lalucq, économiste et eurodéputée Place publique membre de la commission des affaires économiques.

Pour les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique, « s’il faut un certain nombre de règles communes en zone euro, nous contestions déjà la pertinence des deux critères cardinaux du Pacte de stabilité qui ont conduit aux politiques d’austérité en Europe. Dans le contexte post-coronavirus, ces barèmes seront si éloignés de la réalité économique et budgétaire qu’ils en apparaîtront totalement vides de sens. C’est pourquoi nous devons dès maintenant nous atteler à définir les futures règles du jeu, qui soient plus favorables à l’investissement public, pour l’intérêt général des Européens ».