Virginie Rozière (S&D). – Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, mes chers collègues, le débat sur la protection des secrets d’affaires a suscité, et suscite encore, beaucoup d’émotion. C’est légitime, parce que dans certains États membres, en l’absence de cette directive, des lanceurs d’alertes sont aujourd’hui poursuivis au titre du secret d’affaires.

Et puis, la proposition initiale de la Commission était beaucoup trop vague, et donc beaucoup trop dangereuse.

Et pourtant, la lutte contre l’espionnage industriel, c’est quelque chose d’essentiel et, contrairement à ce qui a été dit, c’est indispensable pour les PME, qui représentent les deux tiers des victimes. C’est pour cela qu’on ne peut pas laisser mélanger d’un côté, la lutte contre l’espionnage industriel et, de l’autre, la liberté d’information.

Le travail de notre négociateur, Sergio Cofferati, nous a permis d’obtenir une protection sans précédent pour les journalistes, qui sont exclus du champ de la directive et pour les lanceurs d’alertes qui, pour la première fois, sont reconnus comme ayant besoin d’une protection.

Et parce que ce sont des publics fragiles, qui peuvent être poursuivis pour vol, recel ou diffamation, nous devons avoir une directive qui les protège. C’est pour cela qu’en plus de cette directive sur les secrets d’affaires, qui introduit pour la première fois une protection, la Commission doit nous proposer un texte horizontal pour les défendre; et nous comptons sur vous.