Aujourd’hui le Parlement européen a adopté à 360 voix pour, 291 contre et 58 abstentions le rapport de Mme FERRARA (EFDD, Italie) sur la situation des droits fondamentaux dans l’Union européenne en 2013-2014. C’est un exercice récurrent pour le Parlement : il s’agit à la fois de proposer des dispositifs institutionnels qui permettraient un suivi et un contrôle efficace au sein de l’UE et de dresser un bilan des principaux problèmes identifiés.

Nous nous félicitons de l’adoption de ce rapport qui permet une analyse franche et courageuse de la situation. Les constats sur les violations des droits fondamentaux dans les Etats membres de l’UE sont malheureusement toujours d’actualité. Le Parlement s’est donc livré ici à un travail minutieux d’analyse et de recommandations : liberté des médias, non-discrimination, situation des Roms, violences faites aux femmes, droits des personnes handicapées ou bien encore droits des migrants, voici quelques-unes des catégories passées au crible du détecteur de violation de droits fondamentaux du Parlement.

Nous nous sommes particulièrement attachés à ce qu’un nouveau mécanisme contraignant de suivi du respect des droits fondamentaux soit mis en place. Si des dispositifs existent bel et bien déjà, ils se révèlent en pratique trop lourds à mettre en œuvre ou trop peu dissuasifs. Nous avons également réitéré notre appel pour un examen puis une révision en profondeur du Règlement Dublin pour qu’un système migratoire davantage humain et davantage solidaire soit privilégié. Nous avons aussi plaidé, entre autres, pour une lutte plus efficace contre les discriminations en relançant notamment les négociations sur la directive anti-discrimination, bloquée au Conseil depuis 2009.

« Il est regrettable qu’une majorité de la droite conservatrice n’ait pas souhaité faire front commun dans ce plaidoyer pour une Europe des droits. La meilleure défense, c’est l’attaque, dit-on. La droite reprend donc illico ses faux procès -d’un autre âge- en ‘droit-de-l’hommisme’ d’une gauche trop naïve. Ce que le Parlement défend n’a pourtant rien d’angélique, il rappelle ici les libertés et droits fondamentaux les plus élémentaires qui forgent l’ADN européen », commente Sylvie Guillaume, membre de la commission LIBE et Vice-Présidente du Parlement européen.

« Pour garantir l’égalité de tous les Européens face à la défense de leurs droits fondamentaux, il est indispensable de se doter d’un cadre européen contraignant pour s’assurer au quotidien du respect de ces droits. C’est ce que propose ce rapport, et les progressistes européens ne peuvent que s’en féliciter », ajoute Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, membre de la Commission LIBE.

* Pour plus de détail sur la résolution du Parlement et la résolution alternative du PPE, voir http://www.social-ecologie.eu/la-droite-europeenne-sattaque/