Ce n’est qu’un rapport d’initiative, mais il touche à deux questions essentielles: l’autonomie alimentaire de l’Union européenne et sa diversité gastronomique. Rapporteure pour les socialistes du rapport sur le patrimoine gastronomique européen, Isabelle Thomas a insisté sur l’importance d’une production alimentaire européenne variée, de qualité, et en quantité satisfaisant à l’autosuffisance. L’importance de la question alimentaire et gastronomique se vérifie également dans la variété des secteurs économiques concernés: tourisme, agriculture, pêche, restauration, consommation, la règlementation doit prendre en compte cette richesse.

 Isabelle Thomas l’a rappelé : « Concevoir globalement la gastronomie est nécessaire car, de la production à la consommation finale, tout est lié. À chaque fois que nous travaillons sur un règlement ou une directive touchant à l’alimentation, nous devons avoir comme ingrédients l’autonomie alimentaire et la diversité culturelle, et comme liant le développement durable ».

Ce texte insiste sur la protection et la valorisation de nos gastronomies. La diversité des productions européennes constitue un atout majeur que l’Union européenne et les Etats membres doivent protéger notamment par le biais de labels et d’appellations contrôlées. C’est en Europe que cette démarche a été initiée, elle doit être renforcée.

La formation aux métiers de bouche, la perpétuation des savoir-faire, leur recensement et leur transmission fait partie de cette réflexion.  Ce texte  met l’accent sur l’utilisation de produits frais et la transformation à partir de production brute. Il touche aussi à l’éducation au bien-manger dès le plus jeune âge afin d’assurer la transmission de ce patrimoine et de protéger la santé des Européens.  Enfin, les socialistes se félicitent de la reconnaissance internationale des gastronomies européennes qui ont conduit à l’inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de plusieurs gastronomies européennes.